Présentation

Historique

Le territoire situé entre les colonies britanniques et les seigneuries françaises fût longtemps reconnu comme une terre amérindienne. Cette zone territoriale appelée «zone tampon» avait peu attiré les colons français de la Nouvelle-France.

À la suite de sa défaite dans la Guerre de Sept ans, la France céda, en 1763, la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne. Quelques années plus tard, soit en 1775, les impôts prélevés par les Britanniques et leurs tentatives de limiter la colonisation de l’Ouest américain suscita la colère des colons anglais des États-Unis et déclenchèrent la guerre de l’Indépendance américaine. Des milliers de loyalistes américains appuyant la Grande-Bretagne s’enrôlèrent dans les rangs de l’Armée britannique. Après la victoire américaine, en 1783, environ 50 000 loyalistes vinrent s’établir au Canada.

Pour éviter de nouvelles frictions avec les Américains, les Britanniques évitèrent de peupler les zones frontalières inoccupées, dont la région de Huntingdon. C’est pourquoi l’occupation de ces territoires fut différée de quelques années.

Par ailleurs, seulement très peu de ces loyalistes finiront par s’installer sur les terres inoccupées de la Vallée du Saint-Laurent entre les seigneuries et la nouvelle frontière du Canada. Les autorités accordèrent aux nouveaux réfugiés des terres d’une étendue de 200 à 1200 âcres par famille, des instruments aratoires, des vêtements et de la nourriture. Ce vaste territoire fût donc divisé arbitrairement en townships (cantons) en 1792, conformément à la Proclamation royale de 1791.

Au cours de cette même période, le Bas-Canada fût divisé en districts judiciaires qui eux furent subdivisés en comtés, dont le chef-lieu devait être pourvu d’un palais de justice, pour accueillir la cour de comté, et d’une prison. C’est donc à cette époque que le comté de Huntingdon voit le jour. Le Comté de Huntingdon tire son nom de la ville et du comté du même nom (Huntingdon, Huntingdonshire) dans le Centre-Sud de l’Angleterre.

Huntingdon est le seul comté de la vallée du Saint-Laurent à être entièrement divisé en cantons, au nombre de sept. De l’est vers l’ouest ce sont les cantons d’Hemmingford, d’Havelock, de Franklin, d’Hinchinbrooke, d’Elgin, de Godmanchester et de Dundee. Le chef-lieu, Huntingdon, est situé sur la frontière entre Hinchinbrooke et Godmanchester.

Le canton d’Hinchinbrooke fut proclamé en 1799, et en 1811, ce fut le tour de Godmanchester. Entre ces deux cantons, nous retrouvions un village connu sous le nom de Long Rapids. En 1824, le nom d’origine a été changé pour Bowron Village ou Bowronville en l’honneur de William Bowron alors agent des terres. Toutefois, en 1825, le nom a été modifié en celui de village de Huntingdon. Par la suite, le nom a été repris pour désigner un bureau de poste ouvert dans la municipalité en 1830. La municipalité du Village de Huntingdon a, pour sa part, été créée officiellement le 10 septembre 1848, par son détachement des Cantons de Godmanchester et d’Hinchinbrooke. Son statut a été modifié, par la suite, en celui de Ville en 1921.

Les premiers habitants d’Huntingdon furent vraisemblablement et majoritairement des colons ayant immigré de l’Écosse, de l’Irlande, de la Grande-Bretagne ainsi que des anciens soldats américains qui s’étaient vu accordés des terres par le Roi Georges III. Plusieurs de ces anciens soldats ont d’ailleurs vendu ces terres à la famille Ellice sans même les avoir habitées.

Une piste pratiquée en 1821 entre le fleuve Saint Laurent et le futur site de Huntingdon attira meuniers, charrons, forgerons et cordonniers. En 1823, l’immigrant anglais William Bowron fit construire un vaste moulin à eau. William Bowron fut l’un des plus importants fondateurs de la ville de Huntingdon. L’actuelle rue F.-Cleyn portait jadis le nom de Bowron. Peu de temps après son arrivé, un pont entre Hinchinbrooke et Godmanchester fut construit à proximité du moulin. En 1825, la première école fut érigée et monsieur Geo. Davis obtenu le premier, un poste d’enseignant. Par la suite plusieurs magasins et résidences furent construits à proximité de l’école et du pont.

En 1837, Huntingdon fut le théâtre d’une des grandes manifestations du mouvement patriote qui se tenaient à la grandeur du Bas-Canada. Ces manifestations avaient pour but de dénoncer la discrimination qui régnait au gouvernement colonial britannique et de rappeler les droits du peuple à se gouverner lui-même.

Cénotaphe à la commémoration de nos soldats durant la Seconde Guerre mondiale dans le parc Prince-Arthur
Cénotaphe à la commémoration de nos soldats
durant la Seconde Guerre mondiale dans le parc Prince-Arthur

L’édifice de comté de Huntingdon fût érigé en 1859 et 1860 afin d’accueillir un palais de justice de comté et un bureau d’enregistrement. Les plans de l’immeuble sont l’œuvre de l’architecte John James Browne (1837-1893) et datent de 1858. La construction de l’édifice de comté de Huntingdon s’inscrit dans le cadre de l’Acte de judicature sanctionnée en 1857, Cet édifice témoigne de la création du comté du même nom.

Les exportations alimentaires connurent une croissance importante pendant la guerre de sécession américaine (1861-1865), suscitant ainsi une demande accrue pour le matériel agricole. La Daniel Boyd & Co. fabriquait des faucheuses à foin, des batteuses actionnées par des chevaux ainsi que divers outils. En 1863, Robert Sellars, écossais de 22 ans qui avait travaillé pour le Toronto Globe, s’installa à Huntingdon et y fonda un journal hebdomadaire The Gleaner qui, par ailleurs, est toujours en activité.

Au cours de l’invasion des Fenians, le 27 mai 1870, le 69e Régiment (Lincolnshire Sud) est entré en action avec le 50e bataillon de milice canadienne (Huntingdon Borderers) et l’artillerie de volontaires de Montréal, pour repousser une incursion des Fenians à travers la frontière à Trout River. Les Fenians furent battus et retournèrent au Vermont. La ville de Huntingdon a été le lieu d’accueil de plusieurs troupes militaires tout au long de son histoire et est demeurée un lieu important de l’histoire militaire de la région; un camp d’entraînement y a été établi, sur le site de la Cleyn & Tinker de la route 202, jusqu’à la guerre de Corée dans les années 1950.

Le premier chemin de fer arriva en 1883 avec sa Gare du grand Tronc; le premier téléphone en 1884. La Huntingdon Organ Co. construisit une usine en 1886 qui par la suite accueillera la Huntingdon Mills. La Eastern Townships Bank ouvrit ses portes en 1887, suivie de la Huntingdon County Bank.

Par ailleurs, l’apport des communautés anglaise et écossaise demeure fort important pour la ville de Huntingdon comme en témoigne la présence des églises anglicane, presbytérienne ainsi que celle de l’Église unie du Canada. La paroisse catholique de Saint-Joseph, située sur les territoires municipaux de Huntingdon et de Godmanchester, a été fondée en 1852 avant d’être officiellement érigée en 1863. Enfin, si le gentilé Huntingdonnais a été adopté officiellement en 1986, le surnom Baronnes est toujours présent. Ce surnom pourrait être une transformation de l’appellation primitive de l’endroit, « Bowron’s Village ».

Industries du textile

Cleyn & Tinker

Le développement industriel de Huntingdon s’est effectué au cours du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle, grâce à plusieurs commerces et industries, dont celle du textile. Lors de la grande dépression résultant du krach boursier de 1929, certains fabricants anglais se sont tournés vers le Canada pour le développement d’un nouveau marché. Pour Hiram Leach, qui possédait une petite usine de textile à Bradford, dans le Yorkshire, Huntingdon semblait l’endroit idéal pour établir une nouvelle entreprise. La Hiram Leach et Fils (Canada) s’installa donc dans l’usine abandonnée de la Boyd Foundry près du pont Walker. En 1936, l’usine a été prospère sous le nom de la Leach Textiles Inc., et en 1940, Alec Fawcett, qui était alors directeur à la Leach, lança sa propre usine sur la rue Wellington (Fawcett et Grant) avec son partenaire Wilfred Grant.

La Seconde Guerre mondiale a apporté beaucoup de contrat aux usines de textile de Huntingdon. En 1953, la Fawcett et Grant a été racheté par monsieur François Cleyn, qui avait déjà acheté la Leach Textiles Inc., et en 1962, les familles Cleyn et Tinker achetèrent toutes les entreprises de textiles de la localité et les fusionna sous le nom de la Cleyn & Tinker Ltd. Chacune des usines reçu un numéro correspondant à leur ordre dans le cycle de fabrication. En 1988, les familles Tinker et Cleyn vendirent la société à des investisseurs américains Innocan, qui décida de garder le nom Cleyn & Tinker. En 2000, un nouveau groupe d’investisseurs pris le contrôle de la compagnie laquelle désormais opéra sous la direction du président, Jonathan Hurstfield-Meyer. En décembre 2004, la société fût vendue une dernière fois à la Burlington Mills, qui elle annonça la fermeture définitive des usines de la Cleyn & Tinker à Huntingdon et la perte de plusieurs centaines d’emplois pour les travailleurs de Huntingdon et de la région.

Huntingdon Mills

Au début de la deuxième guerre mondiale, la famille Ruskies, possédant des usines de textile en Pologne et en Hongrie, quittèrent leur pays d’origine pour s’installer au Canada. En 1939, peu de temps après leur arrivé, ils implantèrent une usine de textile à Huntingdon. Au fil des années, la compagnie pris de l’expansion, si bien que la production de vêtements de laine fût remplacée par celle des fibres synthétiques. En 1965, l’entreprise pris le nom de Huntingdon Mills. En 1992, la société fût vendue à un groupe d’investisseur de Montréal opérant sous la présidence de monsieur David Turner. Eux-mêmes revendirent la compagnie à des investisseurs américains qui déclarèrent faillite en décembre 2004. La fermeture de cette usine entraînera la perte de plus de 200 emplois.

Présentation

La Ville de Huntingdon est implantée sur les bords de la rivière Châteauguay, en Montérégie à 60 km au sud-ouest de Montréal.

Les visiteurs et résidents ont la chance de vraiment apprécier les produits du terroir qu’ils peuvent se procurer au Marché Fermier situé au cœur de Huntingdon, tous les samedis avant-midi du mois de mai à octobre. Ils peuvent aussi prendre plaisir à visiter les expositions d’art de différents artistes tout au long de l’année à la Salle Culturelle Alfred Langevin et ainsi découvrir un grand nombre d’artistes exceptionnels vivant dans cette localité pittoresque.

Plusieurs édifices publics, églises et maisons y ont été construits selon les styles Édouardien et Victorien.

La Ville de Huntingdon est maintenant la terre d’accueil de nombreuses entreprises. Parmi celles-ci nous retrouvons la Boulangerie Grant, boulangerie familiale reconnue à travers le Canada pour leurs gâteaux aux fruits, leurs pains et leurs beignes. Cette boulangerie fait partie de la communauté depuis près de 65 ans;

Plusieurs restaurants possédant une palette culinaire variée saura combler tous les goûts. Vous découvrirez aussi une boucherie spécialisée dans la viande biologique.

Plusieurs commerçants ont pignons sur rue dont une bijouterie, un magasin spécialisé dans les aliments santé et en vrac, dépanneurs, fleuristes, boutique-cadeaux, ventes et services en produits et expertises en informatique, un antiquaire, salons de coiffure, esthéticiennes, massothérapeutes, dentistes, opticiens, chiropraticien, avocats, notaires et plus encore, tout ce que vous recherchez dans une grande ville mais dans le charme d’une petite ville bordée d’une majestueuse rivière! Vous y retrouverez deux écoles primaires ainsi qu’une école secondaire et un centre de formation aux adultes. De plus, les citoyens de la Ville bénéficient de cinq (5) résidences pour personnes âgées, d’un centre de la petite enfance, de neuf (9) garderies en milieux familiales et d’une un centre de ressources familiales.

Un aréna permet également à tous et chacun de pratiquer le patinage artistique ainsi que le hockey pour les jeunes et moins jeunes de la région. Durant l’hiver, la Ville vous invite à profiter dans les aires prévues à cet effet des bienfaits du plein air en venant patiner dans le parc Prince Arthur.

La piscine, les terrains de tennis et la bibliothèque municipale sont également des services offerts par la Ville. Diverses associations se sont intégrées dans notre petite communauté oû il fait bon vivre au fil du temps, en voici un résumé :

  • Club Rotary
  • Club Optimiste
  • Chevaliers de Colomb
  • Légion Royale Canadienne
  • Huntingdon Curling Club
  • Club de l’âge d’or
  • Catholic Women’s League
  • Femmes Chrétiennes
  • Filles d’Isabelle
  • Les Dames auxiliaires de l’Hôpital de Huntingdon
  • Société Saint-Jean-Baptiste
  • Société agricole de Huntingdon
  • Club de patinage artistique de Huntingdon

Quatre églises sont situées sur le territoire de la Ville permettant à différentes communautés religieuses de pouvoir pratiquer selon leurs croyances respectives : Anglicane, Catholique, Presbytérienne et Protestante.

Une clinique médicale, un CLSC ainsi qu’un centre hospitalier de soins de longue durée sont établis dans la communauté ce qui permet aux résidants de bénéficier de services de soins de la santé d’excellente qualité. Le C.L.D. et la M.R.C. du Haut-Saint-Laurent ainsi que le Centre local d’emploi de Huntingdon sont également situés sur le territoire de la municipalité.

Alors venez explorer la beauté et la tranquillité de la Ville de Huntingdon et nous sommes convaincus que vous serez enthousiaste à l’idée d’y revenir.